vendredi 29 septembre 2017

Fleurs d'exils accueille au jardin


Je vous l'avais présenté sur le blog du passage Beslay, le projet Fleurs d'exils a démarré officiellement le dimanche 24 septembre au Jardin partagé Truillot à l'occasion de la Fêtes des jardins et de l'agriculture urbaine.

Au programme de ce premier atelier : la venue de Chiara Mezzalama, journaliste et écrivain italienne et qui vient de faire paraître aux Editions des éléphants, Le Jardin de dedans-dehors, illustré par Régis Lejonc et écrit en français.
Chiara n'était pas là par hasard puisque nous conduirons ensemble une bonne partie du projet Fleurs d'exils.

Dimanche un peu avant 15 heures, Chiara s'est donc assise dans l'herbe avec un groupe de bambins et de parents. A mesure qu'elle racontait, les enfants s'approchaient, plus attentifs et plus intrigués. Elle nous a parlé des jardins, ces lieux paisibles où l'on se sent si bien que leur nom même évoque la perfection : le mot jardin ne vient-il pas de la langue perse où il signifie paradis ?

Chiara est italienne, elle vit le plus souvent en France mais elle a passé une bonne partie de son enfance en Iran, dans un de ces jardins clôts dont la Perse a le secret. Dehors, l'Iran s'abîmait en conflits.
C'est cela que Chiara raconte dans le Jardin du dedans-dehors, l'album Jeunesse qu'elle dédicaçait ce jour-là au jardin partagé, avec la Librairie la Tête ailleurs qui s'était délocalisée en plein air pour l'occasion.
Alors, pendant un moment, nous étions assis à l'ombre des platanes, dans le jardin d'un ancien prince perse de Téhéran. Dans les mots de Chiara, résonnaient son enfance, une amitié cachée par un jardin clôt, un pays lointain qui bruissait, des coutumes partagées… Là poussaient des fleurs d'exils que la petite Chiara respire encore aujourd'hui dans un jardin parisien et qu'elle nous a offertes en bouquet parfumé.


Ensuite, pendant que les musiciens jouaient et qu'on dégustait une salade de fruits solidaire, pendant que les enfants se dispersaient en courant dans la ronde du jardin, Demba avait fait tourné un cahier sur les bancs du jardin et une à une les pages se sont remplies.

Alors on a cueilli des épilobes, des amarantes, des dahlias, des ipomées et quelques roses. On s'est promenés sous les hêtres, les marronniers, les saules pleureurs et les tilleuls. On a pris le frais sous les oliviers portugais et les figuiers kabyles. On a respiré le parfum des aromatiques, mangé quelques cerises en grimpant à l'échelle de grand-mère et on a même observé l'attrape-mouche nord-américaine qui dégustait quelques invertébrés munis de deux paires d'ailes et de trois paires de pattes.

On vous présente ces premières fleurs d'exils bientôt.
En attendant, les infos sur le projet sont par .




Si vous aussi vous souhaitez participez au projet Fleurs d'exils, 
envoyez-nous vos récits par mail. 
Indiquez-nous le nom de la plante, le nom du pays 
ou de la région qu'elle vous rappelle et racontez-nous votre souvenir.

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